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OUI à la réforme de la LPP signifie

OUI à la réforme de la LPP signifie OUI au renforcement de la prévoyance vieillesse des femmes et OUI à l’amélioration de l’accès au marché du travail pour les salariés âgés

La réforme de la LPP sur laquelle nous allons voter le 22 septembre aura pour conséquence des cotisations moins élevées pour les salariés âgés et une amélioration de la prévoyance pour les bas revenus et pour le travail à temps partiel, ce qui concerne avant tout les femmes. La baisse du taux de conversion, due à l’augmentation de l’espérance de vie, réduit la redistribution dans le cadre du 2ème pilier des salariés aux rentiers. La plupart des salariés disposent d’une prévoyance qui dépasse le minimum légal, de telle sorte que la réforme n’a pas d’effet direct sur leurs rentes. Le taux de conversion actuel de 6,8 % ne concerne qu’environ 12 % des actifs. La baisse du taux de conversion à 6 % diminuerait leurs rentes. C’est pourquoi des compensations généreuses sont mises en place pour les générations de transition. Celles-ci sont financées tant par les salariés que par les employeurs. Celui qui touche déjà une rente aujourd’hui n’est pas touché par cette réforme.

Cette réforme respecte la promesse que les politiciennes du Centre ont faite lors de l’élévation de l’âge de la retraite pour les femmes. Les femmes ont des rentes LPP nettement plus basses que les hommes, parce que la prévoyance professionnelle est basée sur le travail à temps complet. Avec la baisse du seuil d’entrée et l’introduction d’une déduction de coordination dépendante du salaire (20 % du salaire), les actifs à temps partiel et les salariés avec de bas revenus disposeront également d’une prévoyance professionnelle. A l’avenir, ce sont environ 70’000 actifs supplémentaires qui seront assurés.

 

Les syndicats ont lancé le referendum contre cette réforme. Leur but est clairement d’affaiblir la prévoyance professionnelle, car celle-ci est financée par un système de capitalisation. Chacun économise pour lui, avec un apport de l’employeur. Les syndicats s’opposent au principe d’économiser. Ils veulent un système de redistribution et renforcer l’AVS. Il est intéressant de constater que le PS et les syndicats ont soutenu une baisse du taux de conversion lors de la votation sur la prévoyance vieillesse 2020 (votation en septembre 2017). Et aujourd’hui ils font feu de tout bois contre cette baisse avec leur slogan perfide et trompeur « payer plus pour toucher moins ». Regrettablement certaines branches comme GastroSuisse refusent également cette réforme pour des questions de coût. Ils s’y opposent parce qu’ils devraient payer des cotisations LPP plus élevées pour leurs employés. Évidemment, si les employés dans les branches à bas niveaux de salaire devaient pouvoir bénéficier d’un meilleur deuxième pilier, ce ne peut pas être gratuit. Mais il s’agit de la sécurité financière des personnes âgées et celui qui a travaillé toute sa vie devrait pouvoir disposer d’une prévoyance vieillesse stable.

 

Je dis oui à cette réforme. Elle rend un deuxième pilier possible pour ceux qui travaillent à temps partiel, ce qui concerne surtout les femmes. Elle réduit le capital vieillesse de 18 à 14 % pour les plus de 55 ans, ce qui soulage les salariés plus âgés. Et la baisse du taux de conversion fait cesser la redistribution des actifs aux rentiers. AVS et LPP sont les deux piliers centraux dans notre système des trois piliers. Celui qui dit non à la réforme de la LPP affaiblit le deuxième pilier et déroule un tapis pour la gauche pour l’introduction d’une assurance populaire avec un système de redistribution. Au vu de l’évolution démographique, ce n’est vraiment pas une bonne idée !

Ruth Humbel, ehemalige Nationalrätin Aargau

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