L’explosion des primes débattue grâce au Centre
1 juin 2022 – 1er juin 2022. L’initiative du Centre « pour un frein aux coûts » a été débattue au Parlement en ce début de session d’été. Elle s’attaque à l’une des plus grandes préoccupations de la population suisse : l’augmentation constante des coûts de la santé et la menace d’une explosion des primes. L’initiative a été rejetée au Conseil national. Le Centre constate que cette dernière a néanmoins permis que le contre-projet trouve une majorité pour s’attaquer à l’explosion des coûts, même si le Parlement reste encore hésitant et que le PLR et l’UDC en particulier sont fermés à des solutions constructives.
Nous avons l’un des meilleurs systèmes de santé au monde. Des professionnels compétents font chaque jour de leur mieux pour aider dans des circonstances difficiles. Mais notre système de santé est au bord de l’effondrement financier. Depuis plus de 20 ans, les coûts de la santé et les primes explosent. Au cours des dix dernières années, le poids des primes sur les revenus n’a cessé d’augmenter, alors même que les salaires et le niveau des rentes n’ont pratiquement pas évolués. Cet automne, les primes repartent à la hausse, avec une augmentation qui pourrait atteindre 10%. Cela ne peut pas continuer !
Les solutions sont sur la table, notre initiative veut les appliquer
Le Président du parti Gerhard Pfister n’accepte pas le reproche selon lequel l’initiative sur le frein aux coûts n’inscrit pas de mesures concrètes dans la Constitution : « Les mesures sont parfaitement connues. Pourtant, depuis des années, elles ne trouvent pas de majorité au Parlement en raison des lobbys de la santé, qui disposent d’un excellent réseau. Notre initiative met une pression politique qui est absolument nécessaire pour pouvoir avancer dans ce domaine », souligne-t-il. Nous devons enfin maîtriser la hausse des coûts de la santé. C’est la seule façon d’éviter une médecine à plusieurs vitesses. « Selon les experts mandatés par la Confédération, nous avons dans le domaine de la santé un potentiel d’économie annuel allant jusqu’à 6 milliards de francs – sans perte de qualité ni rationnement, ni même budget global. C’est précisément pour cela que l’initiative pour un frein aux coûts est nécessaire », explique Marie-France Roth Pasquier, Conseillère nationale du Centre. Le gaspillage des ressources est l’une des principales causes responsables de ces inefficacités. Nous éliminons notamment chaque année 4’000 tonnes de médicaments qui ont été financés par les primes et l’argent des contribuables.
Selon les experts mandatés par la Confédération, nous avons dans le domaine de la santé un potentiel d'économie annuel allant jusqu'à 6 milliards de francs - sans perte de qualité ni rationnement, ni même budget global. C'est précisément pour cela que l'initiative pour un frein aux coûts est nécessaire
Seul le Centre est prêt à prendre ses responsabilités
« Le système est paralysé. Je suis membre de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique. Je constate que chaque partenaire parle un dialecte différent. Personne ne veut faire des économies : ni médecins, ni hôpitaux, ni cantons, ni offices fédéraux, ni fabricants, ni pharmaciens, ni patients, personne! », déclare le Conseiller national Benjamin Roduit. Le PLR et l’UDC, en particulier, refusent de prendre leurs responsabilités et ne sont pas prêts à s’entendre sur des solutions concrètes et connues. Au lieu de cela, ils bloquent des solutions connues contre les inefficacités et les gaspillages. C’est la population qui en fait les frais en payant des primes toujours plus élevées.
Le système est paralysé. Je suis membre de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique. Je constate que chaque partenaire parle un dialecte différent. Personne ne veut faire des économies : ni médecins, ni hôpitaux, ni cantons, ni offices fédéraux, ni fabricants, ni pharmaciens, ni patients, personne!
Le Centre continue à se battre pour maîtriser enfin les coûts
Le fait qu’un contre-projet ait trouvé une majorité au Conseil national est un pas qui va dans la bonne direction. Notre initiative reste pourtant la voie la plus efficace pour freiner la hausse des coûts de la santé. « Nous avons le choix aujourd’hui : céder aux lobbys, céder aux groupes économiques et financiers actifs dans le domaine de la santé, qui craignent manifestement pour leurs intérêts, ou, au contraire, agir enfin en faveur de la classe moyenne, en faveur des familles de notre pays », déclare le Conseiller national Sidney Kamerzin.
Nous avons le choix aujourd’hui : céder aux lobbys, céder aux groupes économiques et financiers actifs dans le domaine de la santé, qui craignent manifestement pour leurs intérêts, ou, au contraire, agir enfin en faveur de la classe moyenne, en faveur des familles de notre pays